Volume 10 N°1

1999

Abstrait

Les ressources en eaux du massif crisLallophyllien et magmatique de l’Ahaggür, sont fournies essentiellement par de petites nappes phréatiques « d’inféro-flux  » qui sont renouvelées par des crues épisodiques d’oueds. Les zones aquifères les plus favorables sont localisées dans les vallées et se présentent en trois niveaux superposés, d’importance très inégale : les alluvions superficielles, la couche altérée du substratum sous-jacent et le réseau fissuré du socle dont le domaine d’extension ne se limite pas seulement aux oueds. Les alluvions renferment des eaux faiblement minéralisées, dont les teneurs en isotopes lourds et l’activité en carbone 14, comparables à celles des eaux météoriques actuelles, permettent de les identifier comme étant des eaux récentes. La couche d’altération est saturée d’eau un peu plus minéralisée, dont les teneurs isotopiques plus appauvries et une « activité 14C « intermédiaire, attestent d’une composante ancienne de ces eaux. Quant à la nappe du réseau fissuré, ses teneurs isotopiques qui s’écartent nettement de celles des précipitations actuelles ainsi que la quasi absence de tritium et d’activité en radiocarbone, militent en faveur d’un héritage ancien, résultant d’une période plus pluvieuse et plus froide que la période actuelle.

Mots clés : Ahaggar – Zone aride – Aquifère – Zone altérée – Socle fissuré – Recharge – InfiltrationEvaporation – Minéralisation – Isotopes.

Omar SAÏGHI et Mohamed MESBAH