Dans les environs de Tébessa, les travaux sur les sédiments miocènes du Langhien Serravalien ont établi la présence de deux bassins sédimentaires, à évolutions différentes. Le bassin méridional se développait en un profil régressif en offlap, qui se traduit par l’enveloppement et le débordement des couches plus récentes (downlap) vers le nord, et la production d’un biseau sommital (toplap) dans les sédiments plus anciens. Le bassin septentrional est plutôt d’un développement transgressif agradant (onlap) provenant de l’est où les couches les plus récentes débordent les plus anciennes envers l’ouest et représentent un milieu sédimentaire toujours plus profond.

La corrélation séquentielle, les analyses granulométriques, la détermination des structures et des milieux sédimentaires sont les techniques essentiellement considérées pour la distinction des deux régimes sédimentaires, et par conséquent les deux bassins à conditions différentes de subsidence.

Les sédiments miocènes des deux bassins isolés étaient déposés au sein de la surface d’érosion au-dessus des sédiments antérieurs plissés pendant la phase atlasique fini-lutétienne.

La surface d’accumulation au bassin méridional était, seulement au début, légèrement couverte par la mer qui reculait ensuite envers l’est. Cependant, celle du bassin septentrional était beaucoup plus subsidante et a connu une sédimentation généralement marine avec des épisodes littoraux, passant à une émersion temporaire en fin de Langhien-Serravalien.

Une croûte ferrugineuse d’altération continentale semble contemporaine pour les deux bassins. Dans le bassin septentrional, la datation des sédiments miocènes a prouvé la transgression tortonienne sur la croûte ferrugineuse couvrant les sédiments d’âge LanghienSerravalien. Par analogie, les sédiments azoïques du bassin méridional sont considérés comme Langhien-Serravalien au-dessous de la croûte ferrugineuse et comme Tortonien au-dessus.

Mots clés : Miocène – Burdigalien – Langhien – Serravalien – Croûte ferrugineuse – Tébessa – Algérie – Paléogéographie.