Volume 16 N°2

2005

Abstrait

Le volcanisme de la région d’In Téria montre des caractères particuliers par rapport aux autres manifestations connues en Algérie (Hoggar, Oranie). Ce sont des mélilitites à divine, formées entre 1000 et 1200°Cpour une pression supérieure à 20 Kb, par fusion partielle de résidus de péridotites carbonatées à grenat- phlogopite. Ces laves sont venues clôturer trois cycles de transformations responsables des hétérogénéités du manteau à l’aplomb de cette région. D’abord, un épisode très discret (ou avorté) que l’on peut mettre en évidence grâce à la présence dans les alluvions de la région de minéraux retrouvés habituellement dans les environnements kimberlitiques (pvrope, ilménite magnésienne, chromite).

Il s’ensuit un second épisode relativement étendu de fusion partielle, qui est à l ’origine de la formation d’un réseau dense de dykes de pyroxénitestrès riches en eau, ayant cristallisé à 1100°C et 10 – 12 Kb. Il est responsable du métasomatisme modal des péridotites encaissantes qui s’enrichissent en amphibole et phlogopite. Le troisième épisode, estimé à 1100°C et une pression inférieure à 17 Kb, correspond à l’infiltration de liquides carbonatitiques qui corrodent les phases préexistantes et déposent une série de minéraux (Mg-augite, olivine IL anorthose, chromite) sous forme de symplectites variées, accompagnées ou non de verre. C’est un épisode de réchauffement important qui précède la venue des laves à mélilite.

L’ensemble de ces phénomènes accompagne la montée adiabatique d’un diapir asthénosphérique qui fait partie d ’ une structure régionale E-W s’étendant au Sud des bassins sahariens et caractérisée par de fortes anomalies thermiques.

Sid Ali KECHID et M’Hamed MEGARTSI