Volume 18 N°3
2007

Abstrait
L’Atlas saharien du Nord-Est algérien est caractérisé par l’affleurement de roches triasiques qui recoupent les séries carbonatées, marneuses et gréseuses du Crétacé et du Tertiaire. Ces appareils triasiques sont riches en matériel évaporitique, tel que le gypse, les dolomies et les argiles gypsifères. La quantité appréciable des sulfates dans ce 0 roches a incité beaucoup de géologues à penser qu’ils sont à l’origine du dépôt des minéralisations sulfurées aux alentours de la majorité de ces appareils. Dans cette étude, l’analyse isotopique du soufre du gypse triasique a un double objectif : (1) déterminer la composition isotopique du Trias et donc des eaux de la mer triasique et (2) évaluer la contribution du Trias comme étant un réservoir potentiel du soufre pour les gîtes à Pb-Zn-Ba-F.
Les analyses isotopiques du soufre du gypse triasique ont donné des valeurs très proches de δ34S, comprises entre + 13,4 à +16,0%0, avec une moyenne de + 14.9%0, (n=17), à travers l’Atlas saharien oriental. Ces valeurs sont comparables à celles obtenues sur les sulfates triasiques des régions du bassin méditerranéen et aussi semblables à celles des eaux de la mer triasique dans le monde. D’autre part, les données isotopiques du soufre des sulfures associés à ces appareils évaporitiques sont comprises entre -2,2 et + 10,4%. La réduction thermochimique des sulfates dissous dans les saumures est le processus plausible du dépôt des minéralisations sulfurées. Les sulfates résiduels dans le fluide qui sont logiquement enrichis en isotope lourd, formeront la barytine avec des δ34S qui oscillent entre + 18 et + 24%o.
Mots clés : Atlas saharien oriental – Trias – Evaporites – Gisements péridiapiriques – Isotopes du soufre