Construit entre 1908 et 1912, le pont Sidi Rached est un ouvrage en pierre de taille de 44 7 mètres de longueur. Il comporte 27 arches dont une arche de 70 mètres franchissant le ravin du Rhumel. Les piles sont fondées sur une assise calcaire stable, à l’exception des deux dernières piles et de la culée orientale, qui sont fondées sur des marnes telliennes allochtones, très fracturées, surmontant les calcaires. La faible stabilité de ces marnes a eu pour conséquence, la dégradation des deux piles et de la culée. Des études et expertises ont été entreprises pour arrêter les désordres, sans succès. Les causes avancées pour expliquer ces désordres ont été longtemps attribuées soit à l’hétérogénéité du sol d’assise des fondations soit à un glissement local.

Les travaux géologiques, hydrogéologiques et géotechniques présentés ici, montrent que l’ensemble du versant qui prolonge l’extrémité orientale du pont Si di Rached, est instable et est à l’origine des dégradations de cet ouvrage. Outre la cartographie géologique du site, à l’échelle du 1 /2000^ème, une série de sondages carottés, équipés en piézomètres et en inclinomètres, de même que des mesures topographiques, confirment cette instabilité, lente, mais de grande ampleur.

Mots clés : Pont Sidi Rached – Culée – Marnes telliennes – Calcaires néritiques – Glissement de terrain – Inclinomètre – Surface piézométrique.