Volume 21 N°3
2010

Abstrait
La diminution des ressources en eau exploitables amène les gestionnaires à rechercher des solutions palliatives pour subvenir à des demandes sans cesse croissantes.
La recharge artificielle des nappes d’eau souterraine par des ressources qui sont souvent acheminées sur de longues distances, est un mode de mobilisation adopté notamment dans les régions arides.
Le coût souvent élevé des travaux pour la mise au point de ces opérations est contrebalancé par les avantages indéniables que procure ce moyen :
– mobilisation de la ressource dans les zones où elle est largement disponible ;
– injection par différents moyens dans des zones aquifères aux caractéristiques hydrodynamiques connues ;
– un mode de stockage qui permet de conserver la ressource à l’abri de l’évaporation, à l’inverse des stockages dans les barrages et retenues qui sont confrontés par ailleurs aux apports solides qui diminuent considérablement leur capacité ;
– la recharge artificielle bénéficie également d’un moyen de transport naturel lorsqu’il est tenu compte de la répartition du gradient hydraulique de l’écoulement souterrain lors des choix des zones d’injection.
La recharge artificielle par infiltration directe sur des zones perméables constitue un des moyens les plus usités. Or, ces zones sont également les plus vulnérables à la pollution.
Si la perméabilité du milieu aquifère et celle des terrains qui le surmontent est un facteur important dans la propagation d’un polluant, la vulnérabilité à la pollution des eaux souterraines est en fait régie par la combinaison de nombreux facteurs qui contrôlent et affectent la circulation d’eau souterraine.
L’approche de la cartographie de la vulnérabilité à la pollution des eaux souterraines d’une région donnée, combinée à la répartition des sites favorables à la recharge artificielle, constituent un outil d’aide à la décision du choix des zones de recharge qui tient compte de l’aspect environnemental. Cette approche est appliquée à la plaine d’El Madher, située juste au nord de la ville de Batna (Nord-Est algérien).
Mots clés : Eaux souterraines – Recharge artificielle – Pollution – Vulnérabilité.