Volume 22 N°1

2011

Abstrait

A la suite des pluies torrentielles ayant frappé la région de Lakhdaria au cours de l’hiver2006, le glissement d’un talus routier a emporté la moitié de la chaussée sur une quarantainede mètres laissant un escarpement de cinq mètres de haut. La chaussée restante ainsique, quelques maisons étaient menacées par un éventuel second glissement comme l’attestaientles nombreuses fissures et déformations observées autour de l’escarpement. Des enregistrementsde bruit de fond ont été réalisés 3 jours après cet événement, afin de circonscrirela zone instable autour de l’escarpement, caractérisée par un sol encore fortement remanié.Les résultats de cette étude ont montré que sur la zone étudiée, les courbes H/V montrent unpic de fréquence vers 6 Hz à l’arrière du bord de l’escarpement et un autre vers 2 Hz le longde la route, de part et d’autre de l’escarpement. Le premier pic a été attribué à la tranche desol remaniée et instable d’une épaisseur de 6m (profondeur de la surface de rupture) en accordavec les observations de terrain et, qui a été confirmé plus tard par l’étude géotechnique. Lesecond pic a été attribué à une interface géologique plus profonde.

En amont de la route, notamment au niveau des maisons, les courbes H/V sont plates, indiquant l’absence de la tranche remaniée.

Ces résultats nous ont permis d’évaluer rapidement et de façon satisfaisante l’extension de la zone instable ainsi que son épaisseur. Cette étude démontre l’utilité de la méthode H/V bruit de fond dans la caractérisation géométrique de zones de glissements récents avec remaniement du sol.

Mots clés : Méthode H/V – Bruit de fond – Fréquence du sol – Glissement de terrain – Zone instable – Surface de rupture – Géométrie du glissement.

Mustapha HELLEL, Jean-Luc CHATELAIN, Ghani CHEIKH-LOUNIS, Djamel MACHANE, Bertrand GUILLIER et Hamid HADDOUM