Volume 7 N°1
1996

Abstrait
On procède à une revue critique de l’article de Bouzenoune et al., 1995, fondé à priori sur l’hypothèse d’une mise en place précoce en force du Trias, sans remettre en cause ses importants résultats sur le plan de la minéralogie et de la métallogénie.
Après un rappel des conceptions récentes en halocinèse, l’accent est mis sur les difficultés ou sur les problèmes qui ne sont pas surmontés ou résolus, ou qui sont éludés par cette hypothèse : absence de prise en compte de la datation de trois épisodes carbonatés crétacés successifs (Aptien supérieur, Albien inférieur, Albien moyen-supérieur), absence de démonstration factuelle du caractère intrusif du sel, difficultés pour déplier les effets des tectoniques compressives superposées tertiaires, prise en compte d’un inventaire incomplet des affleurements de Miocène gréseux discordant et plissé et des massifs calcaires crétacés, absence de datation des conglomérats supposés fossiliser l’intrusion salifère au Vraconien, absence d’intégration des données gravimétriques et aéromagnétiques, nécessité d’ envisager un dispositif permettant la libre circulation des énormes volumes de fluides chauds nécessaires à la genèse des minerais de fer épigénétiques.
En conclusion, on présente les avantages du dispositif à « glacier de sel » sous-marin, les problèmes méthodologiques, les progrès de la connaissance stratigraphique des secteurs environnants, l’évolution locale (notamment les derniers travaux algériens de G. Dubourdieu) et régionale des interprétations halocinétiques, une explication volcanique possible du maximum halocinétique albien et de nouvelles conceptions sur la genèse des minéralisations algéro-tunisiennes, minimisant le rôle du Trias.
Mots clés : Trias, Aptien, Albien, Vraconien, Halocinèse, Fer, « Glaciers de sel» sous-marins, Blocs basculés, Plissements superposés, Confins algéro-tunisiens.