Volume 7 N°1

1996

Abstrait

Si les sources thermominérales ont été considérées jusqu’à une époque récente comme des phénomènes surnaturels auxquels les cultures et les civilisations ont attribué un caractère sacré, l’évolution des connaissances et l’utilisation de diverses disciplines scientifiques ont permis d’appréhender ces phénomènes et de comprendre leurs fonctionnements hydrogéologiques. Actuellement, les méthodes lîthostratigraphiques et structurales, les études géochimiques classiques et isotopiques permettent d’expliquer la plupart des circuits hydrothermaux, de définir l’origine des eaux en précisant les zones d’alimentation, de transit et d’émergence, les processus d’acquisition de la température et de la minéralisation ainsi que de déterminer les températures acquises par les eaux au cours de leur enfouissement.

Si bien qu’il nous est permis aujourd’hui de remplacer la notion de griffon et de captage au griffon par celle de système hydrothermal et de forage d’eau thermale, gage d’une bonne protection développement de la ressource. L’application de cette démarche méthodologique aux eaux thermominérales algériennes permet de définir les aires d’alimentation, la nature des réservoirs ainsi que les éléments structuraux responsables des émergences. Une approche circonstanciée aux eaux thermominérales de Hammam Bou Hadjar montre que l’hydrothermalisme constitue une clef vers une meilleure connaissance de la géologie profonde.

Mots clés : Eau thermominérale, Faille, Réservoir, Zone d’alimentation, Géochimie, Isotope, Géologie profonde.

Abderrahmane ISSAADI