Volume 9 N°1

1998

Abstrait

Une carte gravimétrique résiduelle du bassin du Chélif, qui lient compte des variations topographiques dues au séisme du 10/10/1980, a récemment été acquise. Pour modéliser les structures profondes du bassin, trois profils gravimétriques ont été sélectionnés sur celle carte. La profondeur du bassin varie sur les trois profils, ceci suggère que le fond du bassin a une topographie accidentée. Le bassin du Chélif est aussi caractérisé par la remontée à la surface de massifs épimétamorphiques d’âge jurassique de dimensions variées (Massifs de Temoulga et Rouina). Par analogie nous pensons qu’il existe en profondeur, au niveau du troisième profil, un massif de même nature.

L’interprétation de la carte aéromagnétique montre des anomalies liées au bassin à l’Ouest et au socle paléozoïque à l’Est. Ce socle magnétique pourrait être en partie plus profond que le socle crétacé qui a servi de base aux modélisations gravimétriques. La carte aéromagnétique confirme le décalage du bassin et la discontinuité transversale T2observéssur la carte gravimétrique à l’Ouest. Les massifs épimétamorphiques d’âge jurassique observés sur la carte gravimétrique ainsi que le massif de Doui qui est de même nature sont aussi visibles sur cette carte. Les modélisations magnétiques réalisées sur le bassin suggèrent que les corps à l’origine des anomalies pourraient être dus à une superposition de sills de nature basaltique puisque l’on connaît du volcanisme à l’affleurement dans la région. Les modélisations magnétiques n’ont pris en compte que l’aimantation induite car des mesures effectuées sur les roches volcaniques affleurantes ont montré une aimantation rémanente négligeable Les modèles magnétiques sont compatibles avec la dynamique connue dans ce bassin. Les sills pourraient avoir été générés au cours de la distension tortonienne.

Mots clés : Anomalie gravimétrique – Anomalie magnétique – Modèle géodynamique – Bassin du Chélif – Volcanisme.

Mouloud IDRES, Jean Pierre LEFORT et Tahar AIFA